Le syndrome de surentraînement résulte d'une charge d'entraînement excessive associée à une récupération inadéquate provoquant une diminution des performances sportives et une augmentation de la fatigue. Le but de l’étude était de mesurer l’impact d’une carence en vitamine D sur la fonction musculaire et l’inflammation dans un modèle d’entraînement excessif.

Des souris C57BL/6 de 66 semaines dont le régime a été déplété ou non en vitamine D ont suivi un programme d’entraînement de 16 semaines soit à dominante concentrique (course en montée) soit à dominante excentrique (course en descente). Une perte de force d’agrippement a été observée tout au long des 2 types d’entraînement. Cette perte de force était majorée chez les souris carencées en vitamine D et soumises à l’entraînement à dominante excentrique. L’équilibre des souris a diminué dans les groupes carencés en vitamine D. Les capacités exploratoires étaient plus faibles chez les souris carencées en vitamine D.

Le rapport des populations lymphocytaires Th1/Th2 a été augmenté d’environ 40% par l’entraînement excentrique combiné à la carence en vitamine D témoignant d’un effet pro-inflammatoire. La masse du triceps brachii et du plantaris était significativement diminuée respectivement par l’entraînement excentrique et la carence en vitamine D. La mesure de la protéosynthèse dans les 2 muscles a été diminuée par 2 par la carence en vitamine D.

En conclusion, un entraînement excessif à dominante excentrique combinée à une déplétion en vitamine D provoque une diminution des capacités physiques et une atrophie du triceps brachii. Cette étude devra être complétée par une étude clinique en double aveugle sur un groupe de sportifs supplémenté en vitamine D ou recevant un placebo pendant une phase hivernale qui permettra de comparer leur performance après cette période.

Contact : Jérémie Talvas