Les enfants issus de milieux défavorisés témoignent avoir une alimentation moins variée, mentionnent moins de légumes et montrent une préférence pour les aliments ultra-transformés.

Tel est le constat de l’étude menée par le CERREV (Centre de Recherche Risques & Vulnérabilités de l’Université de Caen) en collaboration avec l’Unité de Nutrition Humaine, qui a analysé les goûts alimentaires des enfants de quatre écoles élémentaires françaises, mettant ainsi en lumière les disparités selon leur milieu socio-économique. Ces observations soulignent l'influence des facteurs sociaux sur les choix alimentaires, avec des implications importantes en matière de santé publique. En effet, ces différences sont susceptibles de contribuer aux inégalités en santé, en particulier en ce qui concerne la prévalence des maladies chroniques.

Le développement de méthodes pédagogiques d'éducation alimentaire adaptées à la réalité sociale des enfants pourrait être une des clés pour remédier à ces disparités. Ces interventions pourraient favoriser une meilleure compréhension des liens entre alimentation, santé et environnement, contribuant ainsi à la prévention des maladies chroniques et à la réduction des inégalités sociales de santé. En adoptant une approche empirique et holistique, des programmes pourraient être conçus pour répondre aux différentes représentations et codes culturels des enfants, offrant ainsi des solutions adaptées pour promouvoir une alimentation saine à tous les niveaux socio-économiques.