Des chercheurs de Micalis (UMR INRAE-AgroParisTechUniversité Paris-Saclay) ont constaté que les personnes souffrant du syndrome du grêle court (après une ablation intestinale) présentaient des adaptations métaboliques spécifiques expliquées en partie par un microbiote très riche en lactobacille. Des chercheurs de l’Unité de Nutrition Humaine (UNH) ont donc émis l’hypothèse que ces mêmes bactéries pourraient induire une optimisation de l’utilisation des nutriments chez les personnes âgées fragiles qui ont souvent un petit appétit et développent en parallèle une sarcopénie. Une souche de Lacticaseibacillus casei a ainsi été sélectionnée sur la survie et l’intégrité musculaire du vers Caenorhabditis elegans (UMR Fromages – IUT Aurillac) puis testée dans le modèle de rongeur âgé fragile (Unité de Nutrition Humaine). L’étude a montré que cette bactérie favorise la sensibilité à l’insuline et limite la fonte musculaire sur le modèle rongeur. Elle pourrait donc être efficace pour limiter la sarcopénie chez les personnes âgées fragiles en association avec d'autres stratégies nutritionnelles et l’exercice physique.

DOI : 10.3389/fnut.2022.928798

Contact : Savary-Auzeloux Isabelle