Le premier confinement en France a imposé une limite drastique des sorties à l’extérieur du domicile. Une étude a alors été menée afin de mesurer les comportements d’activité physique et d’alimentation dans un groupe d’étudiants à deux occasions : pendant et après le confinement. Le comportement d’activité physique a été évalué à partir de données d’accélérométrie et la qualité de l’alimentation est évaluée par le score d’équilibre alimentaires au moyen du nombre de portions choisies dans 12 catégories d’aliment. Ces données ont été enregistrées dans l’application mobile WellBeNet puis envoyées sur le serveur ActivCollector. 

Les analyses de l’Unité Nutrition Humaine (UNH) ont montré que certains comportements ont évolué entre les deux périodes. C’est le cas de l’activité physique d’intensité modérée qui a augmenté de 48,3 % à la sortie du confinement. Concernant l’alimentation, le nombre de portions alimentaires évolue différemment chez les femmes et les hommes : les femmes consomment en moyenne une portion de moins quotidiennement alors que les hommes maintiennent le même nombre de portions à la sortie du confinement. Le score d’équilibre alimentaire est légèrement moins bon après le déconfinement (-5,0 %) sans différence entre les deux sexes.

La baisse d’activité physique modérée constatée pendant le confinement n’a pas perduré lorsque les sorties à l’extérieur ont été à nouveau autorisées. Globalement, les habitudes alimentaires sont restées stables car l’approvisionnement alimentaire est resté le même pendant les deux périodes.

DOI : 10.1016/j.pmedr.2022.101863

Contact : Sylvie ROUSSET