Cancer du sein et obésité : des organoïdes pour des traitements personnalisés

Cancer du sein et obésité : des organoïdes pour des traitements personnalisés

Un projet de recherche inédit vise à développer des organoïdes de tumeurs mammaires pour mieux comprendre l’impact de l’obésité sur le cancer du sein et proposer des traitements adaptés à chaque patiente.

AUSTRALIE

Les organoïdes de tumeur mammaire représentent une avancée majeure dans la recherche sur le cancer du sein. Ce modèle tridimensionnel reproduit de manière plus réaliste l'hétérogénéité des tumeurs humaines, permettant de mieux comprendre les interactions entre les cellules tumorales et leur microenvironnement, et de tester l'efficacité des traitements. Ils offrent également une approche personnalisée pour chaque patiente, réduisant la nécessité d'expérimentations animales et facilitant l'identification de thérapies adaptées, en particulier pour les femmes en surpoids ou obèses, souvent moins sensibles aux traitements standards.

Grâce à l’obtention d’un financement Emergence et de 2 bourses de mobilité (Appel à projets internationaux « séjour-recherche des doctorants », Jessy Aoun, doctorante 2ème année ; Appel à projet « Mobilité internationale sortante moyenne durée pour activité de recherche », Laetitia Delort, MCU), le projet de développement innovant du modèle d’organoïdes à partir de cellules issues de tumeurs de patientes, projet novateur sur le site Clermontois, va voir le jour. Ce projet est basé sur la création d’une collaboration entre d’une part, 2 équipes Clermontoises, l’équipe ECREIN de l’Unité de Nutrition Humaine et la Division de la Recherche Clinique du Centre anticancéreux Jean-Perrin et, d’autre part, une équipe Australienne pionnière dans la génération d’organoïdes de tumeurs. 

Le projet a déjà débuté par le recueil d’échantillons tumoraux au Centre Jean-Perrin. Les tissus sont broyés et congelés selon une procédure optimisée. Les deux membres de l’équipe ECREIN ont effectué leur mobilité au sein de l’équipe Australienne pour la génération d’organoïdes de cancers mammaires en juin-juillet 2025. De retour d’Australie, la mise en culture d’organoïdes à partir des échantillons congelés par le Centre Jean-Perrin sera réalisée. 
Ce modèle, une fois abouti, permettra de répondre à des appels d'offres nationaux et internationaux, afin d’étudier l'impact du microenvironnement inflammatoire adipeux observé chez les personnes en surpoids ou obèses et de pouvoir réaliser à terme une thérapie personnalisée.